Le 10 septembre est la Journée mondiale de la prévention du suicide. C’est une journée marquée de pleines d’initiatives entreprises par diverses ONG et entreprises engagées. C’est aussi une journée pas comme les autres, l’occasion pour les simples observateurs de consulter des statistiques qui font froids dans le dos À l’échelle mondiale, on estime qu’un suicide a lieu toutes les 40 secondes et une tentative toutes les 3 secondes.
Réseau social le plus utilisé dans le monde, Facebook figure aussi parmi les entreprises les plus engagées dans la lutte contre le suicide et l’automutilation. Le 10 septembre dernier, cette entreprise de la Silicon Valley resserre sa politique en matière de lutte contre le suicide et renforce les mesures qu’elle a déjà prises par le passé.
Les mesures prises par Facebook
La situation est grave et il devient vraiment urgent de réagir. En effet, selon les statistiques, 1 million de personnes décèderaient chaque année de suicide. À titre de comparaison, c’est plus de victimes que l’ensemble des personnes tuées par toutes les guerres réunies en un an.
La journée du 10 septembre 2019 a été pour Facebook l’occasion de dévoiler toutes ses initiatives. Le communiqué publié ce jour-là sur le blog de la société cite plusieurs mesures concrètes. Certaines sont des mises des actions déjà entreprises par le passé, et d’autres des ajouts prescrites par des professionnels dans le domaine.
Voici une partie des mesures prises par la société :
- Les contenus tristes susceptibles d’encourager le suicide chez les plus vulnérables seront supprimés ou masqués sur la plateforme. Un écran de sensibilité cachera les contenus à risque. De cette façon, les utilisateurs devront fournir un effort supplémentaire en cliquant dessus pour les voir.
- Facebook et Instagram interdisent les photos d’automutilation.
- Les images à priori sans danger pour les personnes normales, mais qui inciteraient explicitement à l’automutilation seront aussi supprimées. C’est le cas par exemple des images à découper. D’après les professionnels, la vue de ce type d’image inciterait les plus fragiles à s’automutiler. Le communiqué souligne toutefois que ce genre de mesure sera ciblé et donc n’affectera pas tous les utilisateurs.
- La recherche de contenus à risque a également été rendue difficile sur Facebook et Instagram.
- Notez également que ces mesures ne concernent pas seulement les deux plateformes Facebook et Instagram, mais l’ensemble des applications de la société.
La page de prévention de suicide de Facebook
Les mesures de prévention de suicide imaginées par Facebook ne sont ni des projets ni des promesses. Le dispositif est déjà en ligne, opérationnel et il s’agit d’une page web, accessible même par ceux qui ne sont utilisateurs de la plateforme.
Baptisée « prévention au suicide », la page propose aux utilisateurs souffrant d’idées suicidaires des ressources qui les feront sentir bien. Les personnes ayant des proches souffrant de crises ou d’idées suicidaires peuvent aussi s’y rendre pour apprendre et bénéficier de conseils très utiles.
Facebook a pensé à tout en mettant à disposition de toutes les catégories de personne des ressources adaptées. Ainsi, les parents pourront y jouir de portail spécialement conçu pour eux. C’est le cas également des jeunes, les plus fragiles selon les professionnels. La page « Prévention du suicide » possède aussi une rubrique spéciale consacrée au bien-être. Il suffit de s’y rendre et de suivre un mini programme pour sentir bien.
Facebook peut savoir notre état mental
Facebook a commencé à collecter des données en rapport à notre santé mentale depuis 2017. Pour prédire si nous allons bien dans notre tête, les algorithmes analysent les contenus que nous consultions sur la plateforme. Mais l’essentiel des signaux est collecté dans nos messages privés. Oui, Facebook lit nos messages privés ! Si un message donné alerte les algorithmes, il sera envoyé à un modérateur humain pour analyse approfondie.
Que Facebook collecte des données en rapport à notre santé mentale est une chose, mais que ceux-ci soient ensuite consultées par de vraies personnes en est une autre. Si sachant cela, vous trouvez que Facebook est trop dangereux pour vos enfants, mais que vous n’arrivez pas à les surveiller. Chez Mister Espion, nous disposons d’outils de surveillance qui pourraient vous aider.